Expérience Insolite : faire ouvreur d’une compétition de parapente

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Préparation des ailes avant le décollage des compétiteurs- Photo Albarsark

Chaque année à la fin du mois de février la ville de Pokhara accueille une compétition de parapente. Cette année c’était carrément une manche de pré-worldcup ! Le ciel s’est rempli de  guns de compétition et l’évènement vallait le détour ! On pouvait même y participer activement en étant ouvreur bénévole pour les pilotes. C’est ce qu’ont fait Fred et Franck et ils nous le racontent dans cette interview.

 

 

Comment vous êtes vous lancés dans cette expérience ?
On savait que l’an dernier certains pilotes français avaient déjà été ouvreur. On voulait être au cœur de l’évènement, c’est toujours intéressant et en plus on voulait être sûr de pouvoir voler pendant la semaine de la compétition.

Alors quand on a vu l’appel à bénévoles lancé par les organisateurs, on a appelé et on est allés à une réunion d’information (en népalais majoritairement 😉  ) où ils distribuaient les rôles aux bénévoles, ils nous ont demandé ce qu’on voulait faire et nous ont donné les badges d’ouvreurs !

En quoi consistait votre « job » ?
Le matin on monte au déco avec les navettes de l’ organisation et on se met en l’air avant les pilotes. On essaie de trouver les thermiques rapidement afin de les matérialiser pour les compétiteurs qui décollent dans les 15-20 minutes qui suivent. Il n’y a pas de liaison radio avec l’ organisation, les pilotes n’ont que l’information visuelle de nos ailes en l’air, on leur balise le ciel. Ici, à Pokhara ça monte assez facilement tous les jours plus ou moins au même endroit, le « job » était donc assez facile.

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Compétiteurs en l’air- photos par Albarsark

Pour chaque manche, des balises sont définies le matin et entrées dans les GPS des compétiteurs. On repérait nous aussi les balises et on essayait de se placer dans des endroits stratégiques avant le début de la compète pour matérialiser, par exemple le thermique au bout de la transition. Après le  lancement de la manche, les ailes des compétiteurs vont tellement vite qu’on devient obsolètes. Mais C’est une belle expérience aussi que de se retrouver en l’air avec toutes ces machines de compétition.

On a eu pas mal de mauvais temps cette année, comment ça se passe dans ces cas là ? 
Les organisateurs analysent la situation météo le matin et prennent la décision a ce moment là, si la manche est annulée elle le reste pour la journée même si les conditions s’ améliorent. Du coup nous on en profite pour tout de même faire notre vol si on est au déco et certains pilotes se mettent tout de même en l’air pour faire du repérage.

Vous avez tous les deux une solide expérience en parapente mais connaissiez-vous bien le site ?
Oui, moi je viens voler ici depuis 3 ans pendant plusieurs mois (Franck)

Et moi je suis venu pour la première fois l’année dernière, ça fait deux hivers que je pratique le site quasiment à temps complet. (Fred)

La connaissance du site est très importante pour faire ouvreur, il faut vraiment savoir où sont les thermiques locaux pour ne pas perdre de temps à les chercher.

Quelles sont les différences avec la France? 
Dans les manches de coupes du monde ou dans les compétitions françaises, il y a deux types d’ouvreurs :

  • des ouvreurs pour tous les pilotes : il font partie de  l’organisation et sont en général des pilotes du club local, ça marche par le bouche à oreille pour participer. Il sont choisis pour avoir une connaissance fine du site de vol.
  • des ouvreurs propres à chaque équipe : ils se déplacent avec leur team et se mettent en l’air sur « ordre » de leurs compétiteurs. Ils sont en liaison radio et donnent des indications précises sur la masse d’air, les plafonds…

C’est donc une vraie opportunité de se trouver sur place et de pouvoir faire ouvreur lors d’une pré-WorldCup.

L’autre différence c’est qu’en France, il est difficile de voler en solo pendant la compétition : le ciel est vérouillé pour les pilotes car les autorités craignent des incidents qui entraveraient le déroulement normal. Ici, les autorités étaient plus souples que d’habitudes et les pilotes hors compétition continuaient de voler même pendant les manches.

Franck fred et moi
Entre Franck et Fred lors de notre dernière soirée à Pokhara

C’était plutôt stressant ou plutôt sympa ?
(éclats de rire) Ça n’a pas été un brin stressant ! Et en plus on avait notre sandwich préparé par l’organisation  et la navette gratuite pour monter.

Très bonne expérience.

Vous signez pour l’ année prochaine si vous êtes dans le coin?
On signerait bien mais l’année prochaine, ça risque d’être plus difficile de faire partie de l’organisation. Lorsqu’un site de vol accueille une pré-WorldCup, c’est pour qu’il soit testé et validé pour l’année suivante. Donc comme tout s’est bien passé, l’année prochaine Pokhara devrait accueillir une étape de la World Cup.

 

Cette année vous croiserez peut être Franck ou Fred à Pokhara, ils sont biplaceurs chez Sumi Népal ou en France, ils reviennent cet été dans les Pyrénées, à l’école KIMAYA pour Franck et dans les Alpes du Sud ou en Bulgarie pour Fred.

La prochaine pré-WorldCup en France ?  A Millau  du 22 au 28 juin 2015. Retrouvez toutes les étapes et les actualités de la WorldCUp sur le site http://www.pwca.org/view/tour

Plus de belles photos de la compétition et de Pokhara sur la page facebook d’Albarsark

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